Photos de l’exposition Juin 2018

Photos de l’exposition Juin 2018

La galerie dans l’attente du vernissage…

Exposition Juin 2018 - Saint-Jean-des-Arts - Jean-Paul Pancrazi et Bob Van der Auwera

 

Exposition Juin 2018 - Saint-Jean-des-Arts - Jean-Paul Pancrazi, Bob Van der Auwera et Paule Tavera

 

Exposition Juin 2018 - Saint-Jean-des-Arts - Bob Van der Auwera et Paule Tavera

 

Exposition Juin 2018 - Saint-Jean-des-Arts - Bob Van der Auwera et Johan van Vilsteren

 

Les sculptures extérieures – et les sculpteurs – également en attente…

Exposition Juin 2018 - Saint-Jean-des-Arts - Pol Richard

 

Exposition Juin 2018 - Saint-Jean-des-Arts - Véronique Wirth Fil d'Amour

 

Exposition Juin 2018 - Saint-Jean-des-Arts - Sylvie Boit

 

Exposition Juin 2018 - Saint-Jean-des-Arts - Patrice Poutout

 

Exposition Juin 2018 - Saint-Jean-des-Arts - Véronique Wirth

 

Photos du vernissage, la suite ici…

Crédit photo:  Jack Burlot – Eric Pierron
Photos de l’exposition Juin 2018 – la suite

Photos de l’exposition Juin 2018 – la suite

17h, c’est parti et  sous le soleil évidemment!

Exposition Juin 2018 - Saint-Jean-des-Arts - Vernissage

 

Exposition Juin 2018 - Saint-Jean-des-Arts - Vernissage

Exposition Juin 2018 - Saint-Jean-des-Arts - Vernissage

 

Exposition Juin 2018 - Saint-Jean-des-Arts - Vernissage

 

Exposition Juin 2018 - Saint-Jean-des-Arts - Vernissage

 

Exposition Juin 2018 - Saint-Jean-des-Arts - Vernissage

 

Exposition Juin 2018 - Saint-Jean-des-Arts - Vernissage

 

Exposition Juin 2018 - Saint-Jean-des-Arts - Vernissage

 

Crédit photo:  Jack Burlot – Eric Pierron
Jean-Paul Pancrazi – Peinture

Jean-Paul Pancrazi – Peinture

QUELQUES LUEURS DANS « LA BRUME DES PRÉPARATIFS »

A la faveur de cette exposition, il m’a paru intéressant de souligner quelques aspects qu’a pu revêtir ma peinture ces dernières années. Quelques domaines que j’ai voulu aborder dans le cadre de ma constante investigation du champ pictural et qui constituent dans la continuité de ma démarche, la trame essentielle de l’œuvre.
Ces différents éléments mus par une pensée exigeante et un credo non démenti à ce jour, sont les arcs- boutants d’une œuvre que j’espère forte, et pour le moins hors soupçon de complaisance.

La terre

C’est le lien fondamental qui unit mes œuvres. Support et médium, elle est partout présente, souvent seule, arborant sa carnation, parfois recouverte d’un papier manuscrit, ou plus récemment de larges aplats colorés, ou bien écroûtée par des traits d’écriture qui viennent se graver dans sa chair.
Elle donne ici naissance à l’épaisseur, dimension exclue de la peinture pendant des siècles.
Matière et symbole, elle figure la corporéité du tableau.

L’absence du geste, le hasard

En même temps que j’ai abandonné les outils et les matériaux traditionnels de la peinture j’ai renoncé au geste du peintre. La main, cet organe garant du faire et du savoir faire n’est dès lors vouée qu’à des tâches subalternes. La gestualité dans ma peinture se manifeste presque exclusivement par l’écriture. Je m’attache également à ne pas maîtriser de techniques particulières ou élaborées. J’utilise au gré de mes intuitions des matériaux divers.
J’inscris dans des matières l’empreinte d’objets quelconques et j’aspire à la participation du hasard. Quand une technique est peu sûre, des accidents peuvent se produire qui sont parfois des aubaines. L’aubaine est une offrande du hasard.

L’écriture

En effaçant le geste, j’ai perdu le dessin.
L’écriture l’a remplacé, griffonnée sur du papier marouflé ou creusée dans la matière.
La graphie privée de sens redevient dessin pur et retrouve normalement sa place dans l’ordre pictural. Si elle perd son sens premier, et donc son intérêt usuel, en perdant sa lisibilité et l’espace qui lui est habituellement dévolu, elle conserve néanmoins son pouvoir de signifier le langage dont elle est la représentation graphique. Par ce pouvoir, elle crée le désordre au sein de l’hégémonie picturale. Elle s’intègre comme matière mais aussi comme élément perturbateur dans la configuration du tableau.

La couleur pure, la couleur sale

J’ai limité ma « palette » aux trois couleurs primaires -le rouge, le bleu, la terre pour le jaune- au blanc et au noir.
La couleur dans ma peinture est indissociable de la matière avec laquelle elle fait corps, qui la recompose et la redéfinit. Elle est parfois souillée, salie par une volonté iconoclaste de désacralisation. Elle voisine avec des surfaces à l’aspect douteux où se mêlent cendres, poussières, boues… Est-ce cette coulée boueuse qui magnifie ce bleu lumineux ou ce noir profond ou bien est-ce l’inverse qui se produit ?
La couleur pure ou sale, dit et répète la persistance de la peinture.

La brume des préparatifs

C’est dans cette zone obscure, qui abrite sans doute « la nécessité intérieure », que tout se joue, que tout se noue. C’est là que prend racine et s’articule l’essence de l’œuvre, cette force vive qui échappe à tout contrôle, que le langage ne peut expliquer et que la peinture exprime en un point insaisissable. Cette force invisible et permanente laisse apercevoir de temps à autre un aspect plus ou moins profond de son être. C’est cet instant privilégié qui favorisera la rencontre entre l’auteur et le spectateur.

Jean-Paul PANCRAZI

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Paule Tavera-Soria – Peinture

Paule Tavera-Soria – Peinture

 

 

 

Paule Tavera-Soria vit et travaille en Avignon depuis 1995.
Elle expose ses peintures depuis 1980.

 

 

 

 

 

Peindre comme on vit,
travailler comme on respire,
capturer des traces qui font échos,
des formes qui résonnent,
mettre en vibration des espaces et des forces,
flux et reflux de mémoires, de combats et de lumière.

Une énergie diffuse et irradie à travers les glacis.

Des croix aux requiem,
des graphes aux partitions,
des instruments aux résonances,
Paule Tavera, regarde, écoute, déchiffre,
tout ce qui fait signe à ses oeuvres.

Sur les pas de Rothko, Tapies, De Staël,
à distance de la figuration,
des formes renouvelées s’égrènent avec rigueur,
avec un air familier, une petite musique,
« ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre » …

Monique Perron (Avignon, 2012)

 

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Johan van Vilsteren – Peinture

Johan van Vilsteren – Peinture

Johan van Vilsteren cherche à montrer une image de quelque chose qui n’a pas encore de forme.

Les idées naissent d’un sentiment, d’un souvenir, d’un moment ou d’une pensée provenant d’une chose vue

Le plus important est de regarder les images du passé, devenues floues dans le temps et souvent rêvées. Des images vues par les yeux du peintre, nettes mais insaisissables.

Tout ce qui est trop littéral dérange et sera par conséquent oublié pendant que le peintre travaille, non pas en le négligeant mais plutôt parce qu’en travaillant l’artiste filtre ses pensées. Ainsi l’image figurative meurt dans le temps entre la pensée et le moment ou le pinceau touche la toile.

La peinture devient simultanément un objet qui renferme une idée et la représentation du processus de peinture.

La réalisation d’une image, sans chercher un soutien facile représente un véritable challenge. Il s’agit de rester honnête dans la recherche, même si l’enthousiasme grandit : lorsque la peinture s’approche du cadre, lorsqu’une couleur n’est pas belle mais inévitable, lorsqu’une forme surprend, lorsque les associations des spectateurs assaillent le tableau,

… et même quand il faut reprendre le dessin de tout recommencer.

Pendant l’acte de peintre le tableau résiste et l’image reçue par le spectateur est en quelque sorte une négociation avec le tableau lui-même.

Ainsi l’image initiale du peintre est présentée selon un compromis et sans contrainte, laissant au spectateur le soin d’y confronter ses propres idées et souvenirs.

Texte de Jaap Vinken

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